Les besoins des professionnels de l'eau

Etat des lieux de la profession
Le  métier  de  technicien  d’exploitation 

Pour les emplois de techniciens d’exploitation et d’agent d’exploitation, les diplômes utilisés par  les industriels  sont  la  Mention Complémentaire,  le  BTS  Métiers  de  l’eau, le BTS Mécanique  et automatismes industriels  et le Bac Pro Maintenance des équipements industriels.

Cependant, les entreprises recrutent essentiellement au niveau III pour les postes de technicien,  soit dans  le  domaine électrotechnique, soit dans le domaine des métiers de l’eau, et le recrutement de niveau V a tendance à disparaître pour les emplois de technicien d’exploitation de l’eau. 

En  effet,  beaucoup  d’employeurs  du  secteur de l’eau sont très favorables à la double compétence «électrotechnique»  et  «eau», notamment pour le diagnostic des dysfonctionnements.  L’idéal  pour un  employeur  semble être un BTS « eau » ou « électrotechnique» couplée  avec  une  Mention Complémentaire « eau » ou « électrotechnique ».


Les professionnels rencontrés souhaitent des personnes  capables  de  déceler  un dysfonctionnement éventuel dans une unité de traitement  et  de  prendre  les  décisions permettant d’y remédier. 
 
Les évolutions de la filière eau

Le secteur de l’eau connait diverses évolutions en cours ou à venir :

Depuis 2006, les maires sont responsables du  bon  fonctionnement  des assainissements autonomes  sur  leur  commune.  Des SPANC (Service public d’Assainissement Non collectif) ont  ainsi  été  mis  en  place  sur  les  territoires, afin  de  gérer  l’ensemble  des mises aux normes  des  assainissements  non  collectifs des particuliers. Les diagnostics de conformité de ces ANC sont réalisés soit par des techniciens  du  SPANC,  soit  des  délégués  à  des structures privées  (Véolia,  Saur,  Lyonnaise des Eaux,…).

L’automatisation croissante des traitements des eaux potables et des eaux usées se traduit par un maintien voire une diminution des effectifs.  De  plus,  cette  tendance  modifie  le  profil des professionnels des stations à savoir des profils marqués par l’automatisme et la maintenance  des systèmes,  compétences  jugées prioritaires par les professionnels de l’eau. 

Depuis  quelques  années,  on  constate  un retour à un système par régie pour les collectivités territoriales.  Cette  tendance  semble  se confirmer  avec  la  prise  de  conscience  générale de l’importance de l’environnement par les élus.  Ainsi,  les  grands  groupes  privés  sont inquiets pour leurs emplois.

Les nouvelles normes européennes impactent  sur  le  secteur  de  l’eau  :  utilisation des transmissions sans fil du type bluetooh (capteur dans le sol), RFID (identification type clé de voiture  et  puce  insérée  dans  les  passeports),  serveurs  web  embarqués  sur  des postes de gestion de stations isolées (technologie GSM et récupération des données à partir d'un PDA), technologie bus de terrain pour des installations automatisées (bus canopen profilbus  - modbus)… Elles  sont  applicables dès maintenant,  mais  elles  seront  mises en œuvre progressivement en fonction de la rénovation des systèmes de production

La télé gestion ou télé surveillance présente dans presque toutes les stations d’assainissement et d’eau potable a également modifié les emplois et amené de nouvelles compétences.

La  concurrence  nationale  et  internationale semblent se dessiner et faire pression sur le prix  de l’eau  et  conduisent  à  une  recherche permanente  d’efficacité,  de  gain  de  productivité, de mobilité professionnelle pour améliorer les  équilibres  économiques.  Cette  situation  a amené les entreprises à modifier leur organisation notamment la structure de l’emploi. 

 
Les recrutements à venir

Tous  ces  éléments,  recueillis  lors  des  entretiens, laissent à penser que les recrutements à venir seront  relativement  faibles,  notamment dans  le  secteur  privé.  Cependant,  les futurs professionnels de ce secteur devront maîtriser des  compétences  de  plus  en  plus pointues, afin de répondre aux exigences du secteur et pallier à la concurrence. 

Le  «papy  boom»  pourrait  néanmoins  créer des  emplois  dans  le  secteur, essentiellement dans le public. Le secteur privé semble, quant à lui, faire le choix dans un premier temps de ne pas remplacer ses départs à la retraite pour des raisons économiques.  
Les professionnels du secteur privé et public ne  semblent  pas  rencontrer  de  difficulté de recrutement pour les postes de techniciens.

Le secteur public est très prisé par les personnes formées, notamment pour sa sécurité de l’emploi. De  plus,  beaucoup  de  recrutement  de techniciens ou de responsables se réalisent en interne. En effet, un des atouts majeurs du secteur privé est l’évolution de carrière rapide qu’il permet pour les personnes motivées et compétentes. Dans le secteur public, les évolutions sont moins fréquentes, en raison du concours à obtenir pour changer d’échelon. 

Néanmoins,  une  étude  réalisé  par  la Fédération  Nationale  des  Collectivités Concédantes et Régies précise qu’il existe un manque  de  techniciens  formés  au  niveau national.  D’après  cette  étude,  ce  constat  est  surtout vérifié dans la région parisienne. 

Source Errefom basse-normandie - Flash eau (2009)



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